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Photo du rédacteurCamille Prost

Comment rémunérer un fundraiser ?

Il me semble important d'écrire un article sur ce sujet car les demandes sont fréquentes dans le secteur musical. Je m'explique, en posant le cadre :


Vous avez un projet musical qui nécessite une levée de fonds, mais vous n'avez pas les ressources en interne.

Vous en parlez autour de vous et quelqu'un de confiance vous recommande une personne qui a une expérience significative en levée de fonds et qui accepterait de vous aider.

Il peut alors être tentant de lui proposer d'être rémunéré.e "au pourcentage".

Cela vous permettrait notamment de ne pas avancer de l'argent sans être certain.e que la somme récoltée couvrira cette avance...


Est-ce une bonne idée ? Les fundraisers peuvent-ils être payés à la commission ?

L'AFF est aujourd'hui l'association qui pilote le secteur du fundraising en France, je puise donc des éléments de réponse sur son site. Moi-même adhérente de l'AFF, je me réfère à son code de déontologie :


Un peu d'histoire...

La rédaction du code de déontologie a été l'un des premiers actes posés par les fondateurs de l'AFF. Leur souhait était d'apporter un cadre éthique à une profession naissante. Le contexte de l'époque était empreint de scandales dans le secteur. Un de ces scandales était en lien avec des pratiques abusives liés à la rémunération aux pourcentages.


Un métier plus complexe qu'il n'y paraît !

Il ne faut pas réduire le travail du fundraiser à un travail de chasseur de primes.

Il y a ,dans la mission du fundraiser, bien d'autres choses que le fait de collecter purement et simplement de l'argent.

De nombreux consultants ayant choisi un mode de rémunération au pourcentage se sont finalement retrouvés à mettre l'organisation en ordre de marche pour aller collecter, plutôt que de réellement collecter.

Lorsque l'on commence une collaboration, en tant que fundraiser, il est impossible de savoir précisément si la structure est prête à se lancer dans le mécénat, si elle est suffisamment solide, crédible, si elle a un réseau structuré, une gouvernance mobilisée... Autant d'éléments qui sont pourtant essentiels au fundraising. C'est donc finalement périlleux pour tout le monde !


Les clés : votre réseau et votre écosystème

La réussite d'une stratégie de fundraising ne peut être portée que par un individu... aussi talentueux soit-il !

La démarche de rémunération au pourcentage de prestataires externes est bien souvent une façon de ne pas s'impliquer pour la structure : ce type d'externalisation ne permet pas à l'organisation de monter en compétences, ni d'être dans une logique de fidélisation de ses donateurs dans la durée. C'est, en somme, contreproductif.


L'impossibilité de définir le "bon pourcentage"

10% ? 20 % ? Plus, vu le contexte actuel ? Difficile voire impossible à dire.

Certaines organisations choisissent donc d'autres formes de rémunérations comme les honoraires forfaitaires pour une mission donnée, qui peuvent être différés dans le temps. Il est également possible d'ajouter des primes sur objectifs avec des paliers à définir avec vos clients.


Mes conseils en guise de postlude : cadrer une obligation de moyens, non de résultats.

Pensez avant toute chose à former les personnes qui travaillent au sein de votre structure.

Si cette solution qui consiste à faire monter en compétences votre équipe n'est pas envisageable, pensez à des rémunérations qui incluent une tarification à l'heure, avec une éventuelle partie variable, tout en restant réaliste et raisonnable : lever des fonds prend du temps !


Source :

Vous avez besoin de former vos collaborateurs à la levée de fonds ?

Pensez aux formations professionnelles !

Calamus Conseil propose des formations sur mesure pour acquérir les compétences nécessaires en mécénat et recherche de fonds dans notre secteur de la musique :



https://www.calamusconseil.fr/_files/ugd/0878ce_3d1e215b061b47c4abbeab2341baac6e.pdf




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